Selon certains ouvrages, Arthur est un personnage réel, du milieu du VIème siècle. Pour d’autres, aucune hypothèse historique ne permet d’identifier avec précision un personnage nommé Arthur. Pour essayer de trouver des réponses, la critique s’est tournée vers le témoignage de l’archéologie. Mais les résultats n’ont pas été très probants ; les fouilles archéologiques proposent plusieurs Arthur possibles, sans que l’on puisse déterminer lequel est le bon ! Ainsi, on peut supposer que sa vie se déroula d’une part en Grande-Bretagne, dans les comptés de Cornwall (Cornouailles) avec Tintagel, lieu où Arthur a été engendré, en effet, la forteresse de Tintagel est le domaine du Duc Gorlais de Cornouailles, époux de la belle Ygerne qui deviendra bientôt la mère d’Arthur.

Tintagel est un petit village situé sur la côte découpée et romantique du Nord de la Cornouailles. Le château, de type médiéval, et le donjon, datent du XIIème siècle et devaient être, à l’époque d’Arthur, très florissants. Le site était auparavant occupé par un monastère celte construit avant le IXème siècle.

 

Tintagel

 

 

 

 

 

 

 

Arthur vécut ensuite dans la plaine de Salisbury avec le monument commémoratif de Pendragon qui n’est autre que le cercle de pierres levées de Stonehenge. C’était sans doute un complexe astronomique et religieux, permettant des observations et des calculs sophistiqués quant au mouvement des astres, lesquels déterminaient probablement le déroulement de cérémonies liturgiques dont on ne sait rien. Dans la légende arthurienne, Stonehenge devient très tôt le monument édifié par Merlin à la mémoire de Pendragon, frère d’Uther Pendragon, le futur père d’Arthur. D’autres sites portent le nom de l’aventure arthurienne, tels Cadbury Castle, mais peut-il vraiment être assimilé à Camelot ? On a trouvé des traces de fortifications indiquant la présence d’une structure castrale et militaire aux environs du Vème siècle : est-ce suffisant pour l’associer avec certitude à Arthur ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La colline de Badon, au Nord de Salisbury, est-elle le lieu de la bataille clef de Mont Badon, au cours de laquelle l’avance saxonne fut stoppé pour près d’un demi-siècle ? Rien ne permet d’en être certain. D’autant qu’un certain nombre de savants, suggèrent qu’au temps d’Arthur les Saxons ne s’étaient pas avancés si loin vers le Sud de l’Angleterre et que les batailles décisives, en particulier celle de Camlann, au cours de laquelle le roi est sensé avoir trouvé la mort, ont dû se produire à petite distance du Mur, à la frontière de l’Ecosse. Ainsi, l’abbaye de Glastonbury pourrait être un candidat plausible pour le site de Camlann et celui de Camelot, car elle s’est efforcé de reconstituer un « espace arthurien » dont elle était le centre. Camelot serait alors située sur la rivière Camel, les ruines de Cadbury Castle. Les ruines de Glastonbury remontent au Vème siècle. Ainsi, Glastonbury et Cadbury Castle ne font qu’un seul et même site.

D’autre part, la Bretagne armoricaine est également le pays qui revendique le plus clairement le droit d’être considéré comme le haut lieu des aventures des chevaliers de la Table Ronde. On y trouve quelques lieux, telle la forêt de Huelgoat dans le Finistère : il s’agit du camp d’Artus, qui est une forteresse de l’âge du fer. Il y a aussi, bien sûr, la célèbre forêt de Brocéliande, où Morgane aurait construit un « val sans retour » pour emprisonner les chevaliers aventureux…

 

 

 

 

 

 

 


On peut aussi y admirer, de nos jours encore, le « tombeau de Merlin » ou encore le « lac de Viviane »