La vogue de la
légende arthurienne, surtout dans le
domaine anglo-saxon, a suscité une abondante œuvre cinématographique, de
qualité inégale. Laissons de côté les œuvres de la période classique, des Knights
of the round table à l’inoubliable Camelot, comédie musicale
et film à grand spectacle qui en fait la référence ultime en matière
arthurienne pour des millions d’américains. Quatre films relativement récents
dénotent l’intérêt persistant des cinéastes et du public pour ce sujet, et
correspondent à des types de lecture extrêmement divers. « Les
chevaliers de la Table Ronde »
Lancelot du Lac de Robert Bresson, qui sort en 1974, est catalogué dans les films « d’art et d’essai ». Le jeu des acteurs est décalé par rapport aux dialogues. La brutalité des combats est montrée sans ménagements.
Bresson se situe à l’extrême fin du
monde arthurien, après la quête du Saint Graal. La liaison adultère de Lancelot
et de Guenièvre va provoquer la catastrophe, les deux protagonistes cherchent
plus à se fuir qu’à se retrouver. Le conflit final entre Lancelot et Arthur est
vu sous un angle très pessimiste, l’accent porte sur la barbarie de l’époque
arthurienne plus que sur le prestige de ses héros.
On ne saurait imaginer
démythification plus radicale de la légende sur un mode tragique.
« Monty
Python sacré Graal »
Monty Python est une autre entreprise de démythification, mais sur le mode comique. Le roi Arthur et ses bons chevaliers de la Table ronde, comme des enfants qui jouent au cavaliers sont suivis de valets leur harnachement et frappant des galets l’un contre l’autre pour imiter le bruit des sabots, errent à travers un paysage de campagne laborieuse, où le peuple vit dans la boue, la saleté et la pauvreté, afin de recruter des héros pour la quête du Graal.
Chacune de leurs aventures est une parodie
des séquences classiques des oeuvres médiévales :attaque de l’antre d’une
créature monstrueuse, qui, au lieu d’un dragon crachant du feu, s’avère être un
dangereux lapin vampire, blanc aux yeux rouges, qui se téléporte à la gorge des
chevaliers pour les saigner à blanc.
« Perceval
le Gallois » d’Eric Rohmer
Le
film d’Eric Rohmer est à l’opposé des deux tentatives iconoclastes de ses
prédécesseurs Perceval le Gallois,
sorti en 1978,s’inspire scrupuleusement du roman du même titre de Chrétien de
Troyes, au point que les dialogues sont en ancien français à peine modernisé.
Les décors sont symboliques, réduits à quelques lieux emblématiques. Enfin
Rohmer choisit d’achever l’œuvre inachevée de son lointain prédécesseur par une
mise en scène filmée de la liturgie de la Passion du Christ.
« Excalibur »
de John Boorman
Ce film, sorti en 1981, offre un résumé complet de la Légende arthurienne, depuis la conception d’Arthur avec l’aide de Merlin, jusqu’à sa mort lors de la bataille contre Mordret. Certe, ce film à grand spectacle fait appel à une métaphysique un peu facile et à des symboles trop voyants. C’est par ailleurs une œuvre qui s’inspire du Morte d’Arthur de Malory, version anglaise de la légende ayant subi de nombreuses modification par rapport au prototype français.
Cependant le film crée une atmosphère intéressante, et
une certaine émotion ou nostalgie.
Enfin
pour clore à ces quatre films, on peut rajouter quelques trouvailles, dont
Lancelot
du Lac de Jerry Zucker, avec notamment Sean
Connery, Richard Gere ou encore Julia Ormond.
L’Histoire
En des temps reculés, le fourbe Méléagant et ses hordes
de renégats mettent à feu et à sang les paisibles bourgades proches de la ville
de Leonesse, dont la maîtresse, la belle Guenièvre, s’apprête à épouser le roi
Arthur afin d’assurer la sécurité de son peuple. Celle-ci se rend sous bonne
garde vers la cité fortifiée de Camelot, où siègent les preux chevaliers de la
Table ronde, quand le convoi est attaqué par des malandrins. Poursuivie dans la
forêt, Guenièvre ne doit la vie sauve qu’à l’intervention d’un aventurier
répondant au nom de Lancelot.
Parmi d’autre films, on trouve le tout dernier Roi Arthur, de Antoine Fugua, sorti en 2004.
Contrairement
aux autres films, qui évoque plutôt la légende du XIIe siècle, Le Roi Arthur
replonge aux sources de la légende, en évoquant le Ve siècle, probablement
« le » siècle où un supposé Arthur a peut être vécu.
Le
Résumé
Pendant des siècles, les historiens ont pensé que le roi Arthur n'était qu'un mythe, mais la légende est née d'un héros bien réel, un homme déchiré entre ses ambitions personnelles et son sens du devoir. Arthur, qui commande un groupe de chevaliers, n'aspire qu'à quitter la Grande-Bretagne et à revenir à la paix et à une existence stable à Rome. Mais avant cela, il doit effectuer une dernière mission. Avec les chevaliers de la Table Ronde, Lancelot, Galahad, Bors, Tristan et Gawain, Arthur va bientôt comprendre que le départ des troupes romaines laissera la Grande-Bretagne sans protection contre l'invasion des Saxons. Il faut à ce peuple un chef, non seulement pour le défendre, mais aussi pour conduire l'île vers une nouvelle ère. Guidé par Merlin, un ancien ennemi, avec à ses côtés la belle et courageuse Guenièvre, Arthur devra trouver en lui la force de changer le cours de l'Histoire…
Enfin pour terminer sur la Légende
arthurienne, de nombreux films ont évoqué à travers leur histoire, des
évènements qui peuvent être reliés à la Légende du Roi Arthur, notamment le
fameux Indiana Jones et La dernière Croisade, qui évoque la quête
du Graal.